Voilà ça faisait un moment que je voulais faire un petit reportage sur ma technique
Je profiterai donc de ce topic pour vous adresser de temps en temps mes récits de sessions.
Je ne cherche pas à donner de conseils à qui que ce soit, juste à partager un peu mon expérience du bord de l'eau. Certains carpistes sur ce forum ont un bien meilleur sens de l'eau que moi, je pense à Le Peckeu notamment dont les conseils qu'il distille sur le fofo me sont très précieux
Après avoir délaissé la carpe pendant deux ans pour ne pêcher qu'exclusivement aux leurres, j'ai eu besoin d'y revenir de temps en temps ne serait que pour les combats qu'elles nous offrent et puis quand on a goûté à la carpe on y revient toujours
La pêche de la carpe est assimilée à quelques clichés : sessions de très longue durée et de nuit, matos onéreux de 4 tonnes à emmener sur une remorque, pré amorçage massif, pêche en eaux closes, non respect de l'environnement par certains individus alcoolisés, pêche en batterie, etc.
Mon approche va à l'encontre de tous ces principes. Je n'ai malheureusement que quelques heures par semaine à consacrer à nos mémères parfois en petit coup du soir. Il a donc fallu adapter des méthodes de leurristes sans entrer dans l'extrémité du stalking. Le but n'est pas de faire du poisson trophée mais de pêcher au moins une carpe au plus vite.
Je pars donc à la conquête de nos petits cours d'eau du Sud Loire. L'avantage de la rivière, c'est qu'il n'y a quasiment exclusivement que des vifeurs et que la carpe n'y est quasiment pas piquée. L'inconvénient c'est que les postes sont multiples et parfois déserts de poisson. C'est là que l'expérience de leurriste est intéressante, car j'ai pu localiser des postes insoupçonnés alors que je ne cherchais absolument pas les carpes à ce moment.
On se rend même compte que le cheptel est parfois très dense. Mais pêcher la carpe à vue comme en stalking est souvent rare car il s'agit plus d'une pêche d'opportunité.
En général, il n'y a strictement aucune manifestation à la surface et dans ce cas il faut pêcher au flair, au spot. J'ai d'ailleurs pu le vérifier plusieurs fois sur la même portion de cours d'eau d'une centaine de mètres, ça ne donne bizarrement qu'à un endroit précis, c'est là leur tannière
Toute la grosse difficulté est donc de trouver le spot car sans pré-amorçage on risque fort de perdre son temps sur des zones sans carpe
. Ensuite comme dans toutes les pêches, il y a des conditions plus propices (notamment climatiques) à ce que les poissons soient mordeurs.
Ensuite vient la question du matos. Toujours dans une approche de leurriste, pas la peine de s'encombrer. Il faut parfois (euh souvent
) sortir des sentiers battus et le but est de ne pas perdre 3 heures à tout mettre en place. Il faut que ce soit pêchant au plus vite.
Je pars donc avec
- Un fourreau contenant :
2 cannes Daiwa stalking de 10 pouces. Il y en a qui pêche même avec des cannes à leurre en stalking pur mais ça me paraît un peu léger car la carpe envoie des rushs sévères qu'il faut brider car si elle trouve une branche ou un rocher c'est fini
2 piquets avec bipeurs (c'est là que je reste à cheval entre la méthode traditionnelle du rod-pod et l'extrémisme du stalking)
Une bonne épuisette
Un tapis de réception
- Un sac contenant les lignes, l'amorce, les esches, du fil, des hameçons, un pesoir électronique, des aiguilles à enfiler.
- Un siège pliant à 12 balles chez décath avec bandoulière parfait pour le transport
Et puis c'est tout
Cherchez pas un spot
ici c'était une session de test sur l'un des étangs de Legé
Pour les montages :
Au départ, j'ai beaucoup testé le méthod feeder avec un montage de ce type :
Je pensais que l'amorce collante ramènerait les carpes très vite sur le coup avec un appât super attractif comme le Frolic. Mais les résultats sont très mitigés pour ce montage, même si je persiste à penser qu'il peut être efficace dans certaines circonstances.
Le montage qui a le plus de succès est on ne peut plus simple
:
J'ai juste adapté l'accroche du cheveu à la méthode de le Peckeu (directement sur l'hameçon) et il est vrai qu'elles se piquent bien de cette manière même sur des touches timides. Pour le reste un bas de ligne fluoro 45/100 (suffisant on vise des poissons de 7/8 kg en général) et un plomb de 60gr (suffisant pour les petits cours d'eau sans courant).
Pour moi l'appât roi en rivière est le maïs doux du commerce. Son gros inconvénient est malheureusement sa tenue à l'hameçon mais son attractivité sur les carpes vierges de piqure est indéniable. D'ailleurs il faut souvent mettre un faux maïs en bout de cheveu pour être certain que le montage est pêchant.
J'ai testé le maïs de poules à cuire. Il tient effectivement beaucoup mieux mais je trouve son attractivité beaucoup moindre. Ah c'est un peu comme le leurre auquel on croit, celui qui pêche le plus
Pour l'amorçage j'envoie quelques frondes de maïs, un peu de baby corn ou du frolic. Pas la peine d'en envoyer 2 containers dans l'eau. Quelques frondées sur le coup suffisent. Le but est d'avoir du poisson tout de suite pas de rameuter des carpes le lendemain.
Vient ensuite la phase d'attente. Par expérience, il faut en général une heure pour que l'amorce face son effet et que dame carpe vienne inspecter nos montages. Si au bout d'une bonne heure il n'y a pas de départ ou de petit bip, on rebalance et on réamorce un peu.
En général si au bout de deux bonnes heures il n'y a rien ça commence à pas sentir bon pour ce coup mais on ne sait jamais ça arrive souvent sans prévenir au moment de partir
Voilà désolé d'avoir été si long faut pas croire qu'on est jamais brecouille hein
mais quand ça donne voici quelques photos de belles mémères prises avec cette technique cette année