Je rejoins en partie ce qui a été dit précédemment.
Lorsque le froid commence à s'installer, je me mets en mode "pêche hivernale" et je change de stratégie.
La majeure partie de l'année, je recherche le brochet ainsi que d'autres espèces occasionnellement.
A partir de la mi-novembre/début décembre, j'arrête généralement de chercher le brochet pour me consacrer au sandre (et à la perche).
Je ne vais donc pas parler du brochet mais plutôt des percidés, et plus particulièrement du sandre.
Souvent, l'eau est entre autour des 10/12°C quand je m'y mets.
Lorsque l'eau descend en dessous de 10°C, en général j'arrête le linéaire car il m'apporte peu de résultats. Je pêche donc principalement en diagonale et surtout en verticale.
Pour le sandre, j'aime utiliser les techniques à jigger (Plomb palette, jigging rap, lame...). A certains moment, ces leurres font vraiment la différence par rapport aux leurres souples.
Sinon, j'utilise évidemment des leurres souples de toutes les formes (Shad, Finesse, Virgule, etc...) en fonction de l'humeur de poisson et des conditions météorologiques.
Je varie également les têtes plombées utilisées (forme, grammage et couleur) afin d'essayer de trouver la formule magique qui va déclencher le plus de poisson.
Lorsque j'utilise des leurres souples et que je vise le sandre, j'utilise principalement des leurres de 4 et 5". J'augmente la taille de temps en temps mais c'est rare que je fasse l'inverse (descendre en 2/3") car je considère que les poissons mangent des proies un peu plus grosses en hiver par rapport à la période estivale.
Quitte à se déplacer, les poissons ne le font pas pour rien en hiver donc autant leur proposer une proie "conséquente".
Je ne sais plus où j'ai entendu cela (et si j'ai bien mémorisé) mais en gros on dit que :
En été, 90% de la surface de l'eau est fréquentée par des poissons
En hiver, seulement 10%.
Cela signifie donc que la zone choisie est extrêmement importante et je le constate régulièrement en hiver.
Il peut y avoir de gros rassemblements de poisson dans de petits spots et c'est fréquent d’enchaîner beaucoup de poissons sur un même spot, voire sans bouger.
Le gros avantage c'est quand tu as trouvé une zone avec du poisson, tu sais qu'il te reste plus qu'à trouver ce qu'ils veulent (bon ok, ce n'est pas toujours simple
) mais au moins tu sais que tu es sur une zone avec des poissons.
Au niveau des profondeurs de pêche, cela va dépendre des conditions météorologiques et du spot :
(Attention, c'est une analyse en fonction de mon expérience encore "jeune" donc à prendre avec des pincettes).- En lac : la clarté de l'eau et la température vont déterminer la tenue des poissons. Plus l'eau est claire et froide, plus ils auront tendance à aller vers les profondeurs importantes.
- En rivière : idem, mais on peut ajouter également le courant.
- Courant fort : Poissons proches de la bordure ou derrière des obstacles
- Eau trouble : Poissons proches de la bordure, généralement dans peu d'eau
- Température basse : Les poissons vont avoir tendance à se rapprocher des fosses, voire aller dedans lorsque la température descend fortement (eau en dessous de 8°C).
Toutefois, les deux premiers paramètres (force du courant et clarté de l'eau) sont plus importants que la température de l'eau pour déterminer où ils se trouvent.
Par exemple, j'ai récemment pris du sandre en lac dans 4.5m/6m d'eau avec une température d'eau à 10°C.
Le lendemain, dans une rivière en crue (donc eau sale + courant), j'ai pris du sandre entre 2.5m et 4.5m avec une température d'eau à 7.5°C. Ça m'est déjà arrivé de prendre des sandres dans 1m/1.5m en plein hiver donc il ne faut pas croire qu'ils sont tout le temps dans les fosses ou dans des grandes profondeurs.
En hiver, il faut principalement chercher les zones qui tiennent le fourrage (pour cela, le sondeur est indispensable) car les carnassiers ne sont jamais bien loin. Parfois, ils sont sous le fourrage (ou dedans lorsqu'ils chassent) mais ils peuvent également être en extérieur des boules de fourrage.
Le risque dans ce cas est de pêcher sur le fourrage car on voit des échos au sondeur et c'est tentant de rester sur le spot mais cela arrive que les carnassiers soient en extérieur et il faut donc se décaler du fourrage pour prendre du poisson.
Il faut donc tenter plein de choses différentes afin de déterminer : Le spot, le type d'animation (linéraire/diagonale/verticale), le leurre, etc...
On se rend donc compte que la pêche n'est pas simple du tout mais vraiment passionnante !!
Avec les années et si on fait les efforts pour, on se rend compte qu'on progresse et c'est vraiment sympa de voir cette progression.
Quand je dis "faire les efforts", c'est par exemple essayer de ne pas pêcher sans réfléchir et sans être concentré. Il faut essayer de comprendre pourquoi telle chose à fonctionné à tel moment, etc...
Lire des articles rédigés par des pêcheurs "confirmés", écouter des conférences, regarder des vidéos (attention avec ces dernières car on voit pas mal de conneries mais il y a également de bonnes choses)... Avec internet on a vraiment la possibilité d'accumuler beaucoup de connaissances et de théories.
Après le plus important c'est d'être au bord/sur l'eau et de pêcher car c'est vraiment là où se construit l'expérience et où on teste les choses
et puis on peut partager directement avec d'autres pêcheurs, c'est important et c'est ce qui me plait !
Voilà pour ma contribution au sujet